Promenons nous dans les bois (Mei)

Mei se pencha vers l'encolure de sa monture et le flatta du plat de la main droite en gardant ses grands yeux sur l'horizon morbide de la forêt. Elle s'y trouvait dedans, dans la forêt morte, en plein milieu et elle ne voyait que LA forêt lugubre. Elle se mordit la lèvre inférieure et sentit des larmes lui monter aux yeux. Mei n'était pas de nature très courageuse mais là elle était vraiment terrifiée par cette forêt.
Seulement, Baldwin disait toujours que de 1 quand on veut survivre avec un animal aussi con qu'un cheval, il fallait rester calme.
Donc Mei se rappela dans un chuchotement "je dois être courageuse pour ce pauvre animal !"

Elle flatta encore une fois l'encolure de son cheval et lui donna quelques impulsions des talons pour le faire avancer. D'abord au pas, et alors qu'elle avançait, Mei scrutait de ses immenses yeux les ombres que formaient les interstices entre les arbres, et tendait l'oreille aux moindres bruits que ce vent inexistant ne pourrait lui apporter.
Cette forêt l'effrayait, elle n'osait presque plus respirer de crainte de sentir l'odeur d'un cadavre, tout dans ce bois lui inspirait l'odeur de la mort. Et Mei ne voulait rien sentir, elle imagina une seconde se retrouver avec le corps d'un homme mort affreusement mutilé sur sa route et cette vision lui donna la nausée. Elle secoua la tête et hoqueta, baissant la tête et sentant des larmes de terreur couler de ses yeux. Les mains crispées sur la crinière blanche de sa monture. Ca n'était plus tellement la forêt ou ses horreurs qui commençait à l'horrifier, c'était ce qu'elle-même s'imaginait pouvoir faire à l'homme imaginaire qui pourrait se retrouver sur sa route, noyé dans son sang.

Mei secoua une nouvelle fois la tête et sécha ses larmes du dos de la main en reniflant. Si Baldwin était là, il la disputerait pour pleurer comme ça ! Mei devait être courageuse ! Sinon le cheval ne voudra pas avancer plus loin.
Maintenant elle se concentrait pour fermer son esprit à toute distraction intérieure et, ses sens aux aguets comme Baldwin le lui avait appris, elle se méfia de ce qu'elle voyait, entendait et reniflait. Droite sur sa selle, elle fit presser l'allure à son cheval lorsqu'elle put le sentir un peu plus calme.

Mei sentit son coeur s'éjecter de sa poitrine "GASP !" Quand elle saisit durant une seconde un éclat rouge car son esprit avait immédiatement pensé à du sang. Elle tira sur les rênes avec un hoquet et écarquilla ses yeux lapis-lazuli.
La seconde suivante l'éclat rouge, oui, un tissu rouge, il avait disparu.

L'Alnden déglutit en respirant un bon coup et regarda autour d'elle. Oui, elle était officiellement perdue.
Elle passa une main sur son front et battit des cils en posant cette même main sur son coeur en soupirant, puis elle descendit de cheval.
"Les loups et leurs meneurs ont quitté Emgard," pensa Mei tout haut en avançant vers l'endroit où elle avait aperçu l'éclat rouge. Pas qu'elle soit inconsciente (si, en fait ) mais puisqu'elle était là "pour aider, autant se mettre dans la gueule du loup, de toute façon il est parti !" Se dit-elle en tirant le cheval par la bride. Elle ferma les yeux quand elle entendit sa sacoche de selle faire des cliquetis et posa l'index sur les lèvres en direction du criminel. Ca ne servait à rien d'autre qu'à la distraire de sa peur.

Face aux arbres, Mei se demanda s'il allait pleuvoir pour faire aussi sombre ou... Elle secoua la tête, rien à faire, quoi qu'elle pense elle en revenait toujours à sentir le 'mal'... Mei s'arrêta une minute et respira un autre grand coup en voulant se calmer. Si elle s'appesantissait trop sur l'ambiance de ces lieux, elle verrait la forêt de manière très sombre. Et c'était ce qu'il ne fallait pas faire, "ne t'intéresse pas à ce que dictent tes impressions, Mei !" Se morigéna t'elle. Elle ne devait pas laisser la peur obscurcir littéralement sa vue.
Elle ferma les yeux et les rouvrit sur la forêt. Il faisait grand jour et beau de ce qu'elle pouvait en juger. Il faisait sombre parce que la forêt était dense. Et il devait faire humide aussi alors Mei avança parce qu'elle avait envie d'avancer de manière utile (et pour ne pas sortir trempée pour des heures à rester plantée comme un piquet à cogiter.)

La jeune prêtresse de la lune mit un pied devant l'autre en tirant doucement son cheval par la bride. Elle restait silencieuse et se concentrait pour ne pas prêter attention aux bruits venant de sa monture et canalisait ses sens aiguisés sur cette zone d'où elle avait vu l'éclat rouge.

Mei regarda autour d'elle puis sursauta avec un hoquet quand elle entendit le petit rire moqueur, rougissante jusqu'aux oreilles, c'était l'effet instantané du ton moqueur de ce rire méchant.
L'Alnden leva la tête et regarda encore autour d'elle, elle entendait son coeur lui exploser dans la poitrine au même rythme qu'un petit animal acculé. D'ailleurs elle porta la main à son coeur en serrant fortement la bride de son animal de l'autre.
Sa respiration était saccadée, elle déglutit pour reprendre contenance et refit le tour des arbres des yeux.
Personne aux alentours, personne aux alentours...

Un fan...

"Fantôme ?" Souffla Mei en devenant livide. "Y'a quelqu'un ?!" Cria t-elle ensuite à pleins poumons en plantant ses pieds dans le sol. "Répondez-moi s'il vous plait !!"
La seconde suivante elle avait délaissé la bride de son cheval pour contourner deux ou trois arbres autour d'elle, si jamais on jouait à cache-cache ? Ceci tout en parlant à voix haute, sait-on jamais, si le rieur ou la rieuse était un être vivant "je m'appelle Mei, Mei Chô ! Et..."

Elle fit des yeux ronds, se redressant (parce qu'elle s'était baissée, les mains contre un tronc d'arbre, pour pencher la tête). De ce qu'elle savait, quand les animaux quittaient-ils leur lieu d'habitat ? Quand il y a un gros prédateur ou une force maléfique à l'oeuvre !!
Mei vira au blanc de neige. Elle déglutit une nouvelle fois et revint vers son cheval, fermant les yeux pour se concentrer sur ses sensations. Après tout, elle était prêtresse, elle devait sentir ces choses !!

(msn plantouille mais yahoomessenger marche )

Personne n'eut la gentilesse de répondre à Mei. Heureusement, peut-être... Imaginez qu'avec tout ce bruit elle ait rameuté une bande de monstres assoiffés de chair et de sang, hein ?

Mei revint vers son cheval et c'est bien à cet instant là que les choses allèle de mal en pis.

L'animal releva violemment la tête lorsqu'elle s'approcha tout en soufflant bruyamment par ses naseaux. Ses yeux étaient comme exorbités et il gratta nerveusement du sol avec son sabot. Effectuant ensuite deux pas en arrière.

Les animaux paniquaient souvent lorsqu'ils sentaient quelque chose de pas naturel. Il était peut-être temps de trouver un moyen rapide de vider les lieux. Quitter cette forêt maudite.

Mais en jetant un regard aux alentours, Mei pouvait se rendre compte qu'elle avait totalement perdu de vu le chemin qu'elle avait emprunté tantôt...

La jeune Alnden se mordit violemment la lèvre inférieure en rattrapant son cheval par la bride et en se sentant défaillir. "Le chemin a disparu !" Gémit-elle puis elle sentit les larmes lui monter aux yeux avant de couler sur ses joues.
De nature assez pleurnicharde (surtout ces dernières années en fait) Mei se laissa aller à pleurer quelques secondes, ou quelques minutes sans quitter la forêt des yeux. Elle se disait qu'elle avait bien le droit de pleurer maintenant au lieu de pleurer quand ça ira vraiment, vraiment très mal.
Quand elle se sentit mieux, elle respira un grand coup et parla doucement à son cheval pour le calmer.

Mei devait réfléchir, c'était bien beau mais elle était là pour aider ! Et terrifiée ou non, elle devait rester et ne pas fuir ! D'abord parce qu'une forêt hantée ça n'était rien...
La jeune prêtresse passa une boucle argent et blonde derrière son oreille et se calma aussi sec. Le visage plus serein et les grands yeux lapis lazuli plus distants aussi.
Elle prit le cheval par la bride et monta en selle. S'il n'y avait plus de chemin c'était soit parce qu'elle s'était trop éloignée soit parce qu'elle se retrouvait dans une boucle magique, ou un sort dans ce goût là.
Elle fit avancer son cheval vers l'endroit où elle avait aperçu le morceau d'étoffe et entendu un rire méchant.
On voulait l'empêcher de fuir peut-être. Sinon on ne l'aurait pas attirée là.
"De toute façon je ne suis pas un animal !" Se dit-elle en s'engouffrant plus loin encore, loin du chemin perdu de vu. N'empêche qu'elle aurait bien aimé que Baldwin soit là pour lui expliquer ce qui se passait ici !

Ah mais c'était bête. Baldwin n'était pas dans les parages. Sans doute retenu à faire des bêtises. A moins qu'il ne s'amuse à observer tout cela dans l'ombre, pour attendre vraiment le meilleur moment pour apparaître.

Et au détour d'un arbre, Mei apperçut une jolie cabane en pain d'épice. (relit ce passage avec doute) Oups, erreur de scénario. Ca c'est pour la prochaine fois... Au détour d'un arbre, Mei apperçut juste un autre arbre qui cachait plein d'autres arbres, qui cachaient eux mêmes... Plein d'autres arbres.

Au milieu de tous ces arbres qui étaient décidemment trop nombreux dans cette forêt, elle put voir une jolie petite fille avec une robe blanche et tenant une poupée entre ses mains pâles. Elle avait de longs cheveux noirs et des yeux indigo.

L'apparition aurait pu être tout à fait mignonne si sa poupée n'avait pas un bras arraché et un oeil crevé...

Mei s'arrêta net. Son coeur aussi, pendant une seconde.

L'enfant et sa poupée formaient un tableau horrifiant.

Mais la jeune Alnden (qui a plus de courage que sa joueuse qui a failli avoir une attaque au moment de la cabane) reprit courage et fit quelques pas pour s'approcher de l'enfant.
Elle était trop pâle, sa robe blanche inspirait l'image d'un linceul à Mei, ses cheveux (me rappellent Sadako ) noirs et sa poupée mutilée lui invoquaient l'image d'un spectre. Ou peut-être ce que Mei s'était convaincue de penser 'forêt hantée'.

La prêtresse esquissa un sourire et détourna nerveusement le regard de la poupée à l'oeil et au bras arrachés, elle se sentait nauséeuse comme à chaque fois qu'elle imaginait aiséement l'horreur de cette mutilation sur un être vivant, et cette joie sadique qui naissait dans sa poitrine.
Une fois assez prêt à son goût, tirant le cheval jusqu'à ce que celui-ci refuse d'avancer (le cheval mesurant beaucoup mieux les distances de sécurité que sa maîtresse, dira t-on), Mei observa d'un peu plus près l'apparition. Et enfin, ouvrit la bouche pour parler très gentiment, avec l'habitude qu'elle avait avec les enfants : "comment tu t'appelles ?"

Faut bien commencer par quelque chose...

La fille avait beau être jeune, ses lèvres étaient peintes en rouge, soulignant leur contour fin. Elle releva la tête pour mieux voir Mei lorsque celle-ci fut plus proche. Ses mains étaient toujours serrées sur sa poupée. Elles avaient des ongles plutôt longs.

"Je m'appelle Sadako." (1)

Elle marqua une petite pause comme pour laisser le temps à Mei de digérer cette nouvelle. Après tout, n'y avait-il pas un vieux conte Alnden racontant comment une jeune fille du nom de Sadako avait été jetée dans un puit et revenait tuer quiconque lisait le livre de son histoire ? Sauf si la personne avait l'intelligence de faire lire le livre à quelqu'un d'autre avant 7 jours. (2)

La petite Sadako se mit à sourire. Bien qu'il ne s'agissait pas d'un sourire que l'on aurait pu qualifier d'innocent.

"Qui êtes-vous ? Une personne qui se bat à l'épée ou qui use de la magie ? Assasin, voleur, mage... Ou prêtre... ?"

(1) Ne jamais me tenter, ça finit par tomber.
(2) j'adapte comme je veux Ring !

Mei (qui pleurait à chaque fois qu'on lui racontait l'histoire) devint blanche comme un linge propre à l'écoute de ce nom de cauchemar. Et elle se mit à bégayer "je-je-je-m'app-pp-pp-elle M-m-m-Mei !"

On respire un grand coup et on mitraille : "jesuisunehumbleprêtressedeJayaetjesuisvenueicipourdélivrercetteforêtdumaléficequilahante !"

Elle se redressa et regarda Sadako avec énormément de tristesse, après tout elle n'avait jamais compris pourquoi personne ne voulait comprendre les actes du spectre. On avait jeté une petite fille dans un puit ! "Je suis désolée pour ce qui vous ait arrivé, Sadako..." Murmura t-elle doucement en sentant les larmes lui monter aux yeux. Se rappellant combien les enfants ou les adultes qui écoutaient ou racontaient cette histoire voulaient tous qu'un héros pourfende le fantôme vengeur. On avait disputé Mei pour avoir pris le parti du fantôme.

"Oh, alors tu es une prêtresse ?" répéta Sadako en regardant Mei de haut. Enfin, elle essaye étant donné que Mei, sur son cheval, se trouvait à une hauteur plus importante qu'elle et serait de toute manière restée plus grande qu'elle pied à terre. "Une prêtresse de Jaya. Mais tu ne maîtrises pas la magie des ténèbres, parce que c'est un art interdit. Donc tu es une demi-prêtresse."

Le petit rire moqueur et aigue se fit à nouveau entendre. Il provenait bien de la dénommée Sadako.

"Je te laisse partir, si tu réponds à une énigme," chantonna-t-elle. Les énigmes, ça ce n'était pas dans le conte de Sadako.

Elle sautilla pour se rapprocher du cheval et attrapa les rênes alors que celui-ci tentait de reculer.

"Dans une forêt, tu te retrouves face à un méchant Nooorden. Celui-ci te laisse le choix sur ta future mort. Si tu donnes une "affirmation vraie", il te dévore. Si tu donnes une "affirmation fausse", il se contente de te tuer. Que dois-tu dire pour survivre, en sachant que ni vérité, ni mensonge n'est permis ?"

Mei était surprise et légèrement attristée des paroles de Sadako, une demi prêtresse parce que la voie des ténèbres était interdite ? Elle en vint à se demander par qui la voie était interdite : interdite par les Dieux ou par les mortels ?

Puis vint l'instant de l'énigme, la joueuse n'ayant aucune idée de la réponse face à ce paradoxe, Mei n'a d'autre choix que de réfléchir.
Elle papillonna des yeux et posa un index sur son menton avant de descendre de cheval par politesse envers Sadako.
"C'est drôle ça, je suis dans une forêt, avec un fantôme sauf que lui est un fantôme et ne menace pas de me tuer," réfléchit-elle tout haut une fois pied à terre. Regardant Sadako de ses grands yeux lapis lazuli.
"Si j'étais face à un Norden et qu'il me mange si je dis la vérité ou me tue juste sans me manger si je dis un mensonge, que dire ? De toute façon quoi que je dise je suis morte."
Elle rit légèrement en pensant que d'abord elle supplierait Baldwin de venir faire du charme au Norden.
Puis elle leva la tête et tenta de répondre, "je garde le silence, je ne dis rien."

Comme Mei réfléchissait un peu beaucoup trop avec un peu beaucoup trop d'imagination, elle développa la motivation de sa réponse (et la joueuse apprend à taper plus vite). "Je ne dis rien parce que que cela soit vérité ou mensonge, puisqu'il s'agit de survivre, il n'est pas question de faire un choix sur sa mort future. Celui qui survit ne sait pas comment il va mourir et ne veut pas savoir. Moi je ne veux pas savoir comment je vais mourir, je ne veux pas avoir le choix de ma mort mais je sais que de toute façon je mourrai un jour."

Et elle en vint à la question qui donne une double réponse ou une réponse dans la réponse : "est-ce que mon silence est traduisible comme un 'je ne sais pas' ? Ce qui revient au même que de garder le silence."

(Si j'me suis trompée je vais chercher le "manuel des énigmes et paradoxes pour les nuls" )

"Oh, c'est une réponse interessante !" s'exclama la petite fille en prenant un air songeur. Elle haussa ensuite les épaules et secoua la tête d'un air navré. "Mais ce n'était pas la réponse. "Je suis en train de mentir" est un paradoxe. Car dans un premier temps, j'offre la vérité, je révèle mon mensonge. Mais, ensuite, si on réfléchit un peu, je dis dans cette même phrase que ma parole est fausse. Mon affirmation n'est ni fausse, ni vraie. Donc le Norden est obligé de me laisser partir."

Un large sourire se dessina sur le visage de Sadako.

"Au fait, je ne suis pas le fantôme du conte," ajouta-t-elle.

C'est dans ces moments là que la MJ sadique rigole et que le joueur cherche un moyen d'étrangler proprement son MJ.

La petite Sadako jeta sa poupée à terre et leva légèrement la main.

"Je me demande quel vice ou culpabilité tu as en toi... Personne n'est assez bon pour ne pas en avoir !"

Mei put sentir une sensation opressante, aussi bien physique que psychologique. Peut-être cela lui permettrait-il de mieux comprendre pourquoi la magie des ténèbres n'était guère appréciée.

L'alnden entendit des cris de souffrance qui lui étaient familiers. Ne les avait-elle déjà pas entendu lorsque Amaranthe l'avait rendue maléfique ? Lorsqu'elle avait commis ces crimes sanglants et qu'elle avait du regarder avec impuissance ? Elle avait toujours cette envie de tuer en elle, malgré son désir de rédemption.

Sadako disparut pour laisser place à l'une des victimes de Mei. Puis cette même victime changea à son tour pour ressembler à s'y méprendre à Ling. Mais ses ailes étaient arrachées. Amaranthe les lui avait arraché et l'avait assassiné.

"C'est de ta faute si je suis morte, tu sais. Tu étais trop gentille et moi je t'aimais trop. Nous avons soigné cette Norden parce que tu le voulais mais je suis morte à cause de ça. De toi."

(note de la MJ sadique : malgré les hallucinations, tu peux tenter une attaque contre Sadako. Je ferai un jet sur ton score mental pour voir si tu résistes à l'hallucination ce tour si, ce qui te permet d'attaquer sans être déconcentrée. Si le jet rate, ton attaque peut porter mais tu auras une pénalité, due à la déconcentration. Pour rappelle, tu peux lancer 5 sorts par jour, comme tu as 5 en score mental)

(Je t'adooooore )

Mei se sentit un peu bête (la joueuse aussi) quand Sadako révéla qu'elle n'était pas un fantôme.
Et elle entendit les cris, aussitôt le coeur de l'Alnden s'arrêta une seconde et elle fit des yeux ronds. Portant les mains à sa tête à la vision d'une de ses victimes. Elle délirait ! Elle délirait !! Elle était pourtant dans son corps ?! La sensation d'oppression lui fit avoir un saut de coeur et elle tomba à genoux à la seconde où elle vit le fantôme de sa très chère grande soeur qui l'accusait de sa mort.

Mei éclata en sanglots à la vue du corps aux somptueuses ailes arrachées qui lui disait ces mots de culpabilité. Les yeux levés sur sa soeur, elle l'écouta avec les lèvres et le regard tremblant de larmes.
Une personne normale, vraiment animée de préservation de soi aurait répliqué que c'était leur devoir en tant que prêtresses de soigner les blessés quels qu'ils soient. Et que Ling avait choisi de faire d'Amarante son amante.
Mais Mei aimait trop sa soeur pour lui faire un reproche dont elle n'était pas sûre de la légitimité et puis, oui, Mei s'estimait coupable du sort de sa soeur. Si elle n'avait pas demandé son aide, si elle avait tenté de soigner Amarante par elle-même...
La jeune prêtresse de Jaya porta les mains sur ses lèvres, les immenses yeux d'oiseau en lapis lazuli levés sur sa soeur alors qu'elle était à genoux.
"Grande soeur..." Gémit-elle. Sa soeur lui en voulait vraiment ? Mei passa une main sous un oeil d'un air suppliant à sa soeur.

Ling pouvait-elle vraiment lui en vouloir si...
Ling ne l'aimait plus maintenant...
La jeune Alnden baissa la tête et resta silencieuse, ses longs cheveux d'or et d'argent camouflant son visage dans les ténèbres.
"Qu'est-ce que tu voudrais que je fasse, Ling ? Tu es morte, tu es auprès de notre déesse Aln. Si tu ne l'es pas, je ferais en sorte qu'Amarante paye son crime..."
Mei releva la tête lentement.

Ling l'aimait ! Ling était la grande soeur, elle était responsable de ses choix quant à ceux ou celles qui partageaient sa couche !
Les yeux de chouette en lapis lazuli se posèrent sur Ling avec éclat, elle se releva et tenta de résister à l'illusion en portant la main à la garde de son épée de cour et en se répétant que Ling l'aimait toujours.
Car si Ling ne lui pardonnait pas, personne ne lui pardonnerait.
"Retourne d'où tu viens ! Retourne dans mon coeur et je t'en délivrerai ! Je te le promets !" S'exclama Mei, la sueur sur les tempes pour se concentrer sur sa prière en sortant son épée "Jaya, dame du ciel durant le règne du mal, douce lumière dans notre nuit ! Phare de l'espoir, je te prie de m'aider à résister à tes ténèbres ! Aln, aimée déesse mère, que mon épée se charge de ton souffle ardent et qu'elle soit lumière en mémoire de ma soeur !"

D'accord la prière à Aln est facultative, mais au moins Mei montrait sa volonté à résister à ces images ! Elle leva son épée et tenta de frapper au coeur !

Malheureusement pour Mei, sa volonté face à l'illusion commença à flancher. Celle-ci ressemblait tellement à sa soeur et, après tout, les fantômes existaient réellement, n'est ce pas ? Et certains pouvaient éprouver de la rancoeur pour les êtres vivants ?

Toutefois, la vue du sang eu un effet secondaire que la Norden n'avait sans doute pas prêvu. Celle d'éveiller la volonté meurtrière de Mei, qui n'avait plus assez de force à cet instant pour garder raison.

L'épée fusa comme une flèche. Ling, ou plutôt Sadako sous l'apparence de Ling, tenta d'éviter l'épée d'une acrobatie. Toutefois, le soudain regard empli de folie de Mei l'avait décontenancée et, par maladresse, elle ne put éviter la lame.

Le sang fleurit sur son épaule. Mais l'illusion ne se dissipa pas pour autant.

Mei, quand à elle, commençait à se sentir mal à l'aise physiquement. Le sort l'affectait-elle d'une façon autre que mentale ?

Citation :

Sadako : Contusion
Mei : Contusion (et échec de résistance à l'illusion ce tour)

Mei avait cédé à l'envie de meurtre, incapable qu'elle était de résister à la vue du sang.
L'Alnden, les paupières plissées à la manière d'un cruel oiseau de proie, fixait le sang ayant fleuri sur l'épaule de Ling/Sadako. Malgré la douleur reflet de cette blessure, un sourire carnassier se peint sur le visage de l'Alnden au visage assombri et aux traits doux devenus acérés.
Que Ling lui en veuille, quelle importance maintenant seul l'oeuvre d'art des fleurs de sang comptait pour l'assassin venu du ciel.
Un petit rire mesquin, affûté telle une dague s'immisça aux oreilles de Sadako. "Intéressant comme sortilège, tu voudras bien me l'enseigner ? Je l'aime beaucoup..." Susurra Mei en baissant un peu plus les paupières, assombrissant un peu plus son regard meurtrier.

Mei recula rapidement de deux bonds avant de passer la lame effilée sur son propre bras... Pour voir si l'inverse était aussi juste... Et en faisant cela elle déporta ses yeux sur son sang avant de sentir un brusque excès de colère monter en elle. "Si je t'assomme ! Si je t'assomme je te réduis en charpie, peste, peste !! Grande soeur stupide !! Retourne pourrir en terre, les genoux ouverts à tous et laisse moi tranquille !! Prostituée de Norden !!" Siffla t-elle. (Oulala, ça va pas plaire )

C'est dans ce moment que le héros commence à déchanter, s'appercevant que le sortilège dont il est victime est sans doute encore plus vicieux qu'il ne le pensait et que ses chances de survie se résume presqu'à zéro.

Lorsque Mei se blessa au bras, la Norden n'eut pas la blessure en retour. Ce qui signifiait que les coups qu'elle pourrait porter à Mei ne se répercuterait pas sur elle-même.

Pire, l'Alnden put sentir ses forces décroître un peu plus. La pression mentale causée par les hallucinations s'accentua. Cette fois-ci, c'était plusieurs de ses anciennes victimes que la jeune femme avait devant les yeux. Des enfants, principalement, mais aussi quelques femmes et deux ou trois hommes. Ils affichaient un visage menaçant et injuriaient Mei pour ses crimes.

La Norden, quant à elle, ne bougea pas. Mais était-elle seulement encore là ? Comment différencier illusions et réalités, alors que Mei éprouvait des difficultés à y résister et commençait à tout mélanger ?

Citation :

Mei : blessures légères (occasionnées par le sort)

Mei fronça les sourcils et recula de plusieurs pas quand son esprit flancha un peu plus, lui faisant voir plusieurs de ses victimes. L'Alnden avait son visage prit de tressaillements, posant ses grands yeux fous sur chacun des spectres sans leur accorder plus d'importance de l'un à l'autre.

Elle se fendit soudain d'un rire hystérique "et vous croyez que ça m'importe, que comptez vous faire de plus que m'insulter ! Vous êtes morts, JE vis ! Trop bête !"
Et elle se précipita, main en avant, vers chacun des spectres en susurrant "je me demande si on peut vous traverser ! Je ne veux pas mourir si facilement vous savez... Pas comme vous..."
Et elle essaya de passer à travers chacun des spectres en cherchant à les saisir par le bras, l'autre main portant l'épée, le but du jeu était d'assomer d'un coup de pommeau derrière la nuque, le premier 'spectre' tangible.

Vous voulez mon humble avis ? Ca sent les carottes très cuites pour Mei. On rigole pas avec les illusions surtout quand on est déjà folle et que l'on est donc pénalisée pour y résister. Non, non, ça ne me fait pas du tout prodigieusement plaisir.

Mei s'attaqua aux spectres, dans l'espoir de retrouver la Norden et de lui faire la peau. Le premier fantôme qu'elle toucha était parfaitement tangible. Elle pouvait sentir sur ses doigts la chaleur de sa peau au travers de ses vêtements en lin. Suivant son plan, Mei le frappa pour l'assomer, ce qui sembla porter ses fruits car le spectre s'effondra comme une poupée de chiffon par terre. C'était un enfant, de la taille de Sadako environ. Un garçon maigre et vêtu pauvrement. Il agrandit de grands yeux effrayés en regardant Mei et se mit à pleurer.

Citation :

Mei : Blessures modérées (uh... Lala)

Oké, la joueuse, un peu maso sur les côtés (y'a pas une graisse qui dépasse, là, chérie ?) n'a plus aucune idée de la stratégie que Dark Mei pourrait adopter pour sauver sa peau.

A part :
"Courage, fuyons !"
Et :
"Du bon usage d'un arbre."

Et au mot 'arbre' une idée me vint, pas utile mais bon, au point où Mei en est, hein !
Mei grimaça, elle avait de plus en plus mal et qu'importe ses actes, elle ne pouvait pas faire autrement que se blesser elle-même.
Ses grands yeux se portèrent sur chacun des spectres, s'ils étaient si tangibles, elle rêvaient de voir leur sang couler... Oh oui...
Mais pas si cela devait entraîner sa propre mort, ça n'était pas intéressant de mourir, même pour faire souffrir autrui.
Mei se précipita vers un arbre pour le grimper, elle pourrait toujours attendre là-haut que les spectres s'en retournent, et que Sadako si elle était toujours là, ait plus de "cran" voire "de courage". Dit Mei, en essayant de grimper à un arbre pour s'asseoir confortablement à une brancher, aidée en cela pas son épée.

On avait donc une Mei déjà pas mal affaiblie qui tenta de grimper à un arbre. Malheureusement, l'arbre en question ne semblait pas décidé à se laisser faire. Des yeux jaunes souvrirent et une bouche béante garnie de crocs apparut sur le tronc. Les branches s'agitèrent comme des mains et tentèrent d'attraper Mei, qui était heureusement hors de portée.

Non mais vous vous imaginez la charpie que ça aurait été si Mei avait, à cet instant, déjà été dans l'arbre ? Un arbre soudainement carnivore et devenu teigneux, enragé.

Le rire moqueur de Sadako se fit entendre non loin. La petite fille réapparut parmi les spectres. Mais comment savoir si elle était réelle ou pas ? En lui plantant son épée dans le ventre pour voir, peut-être ?

"Tu vas bientôt mourir, pauvre petite chose. Ton esprit se disloque et ton corps suit. Tu n'auras jamais le temps d'essayer de me tuer."

La peste ricana à nouveau en rejetant la tête en arrière.

Le corps de Mei, bien que quasiment intact, semblait perdre ses dernières forces.

Citation :

Blessure grave

Mei, surprise, recula précipitamment et se retourna rageusement vers Sadako, sifflant comme un serpent en lui adressant un regard brûlant de haine jaune !
Quand la phrase déclarée par celle-ci fut livrée en pâture à l'esprit maléfique de Mei. Elle ouvrit de grands yeux alors que sa raison s'acharnait sur cette phrase comme un loup affamée de vie sur son os. "Mon esprit de disloque et mon corps suit..." Répéta t-elle à mi-voix.

L'Alnden folle resta immobile comme un pantin, son regard se vida, son instinct de survie, ce 'loup' était confronté à la seule solution qu'il lui restait, l'attitude qu'il devait adopter pour survivre. Même si cela était à mille lieu de sa nature sauvage et destructrice.
Mei respira à fond.
Et comme un loup qui a compris qu'il ferait mieux de se soumettre, elle s'assit, un genou à terre, et fixa Sadako en attente de la suite. L'esprit pacifié de force, pour vivre.

Sadako éclata à nouveau d'un rire cruel alors que Mei se soumettait avec l'ultime espoir de vaincre enfin son sortilège. Le visage blanc de la Norden rayonnait d'une joie sadique. Et dans son regard brillait déjà l'extase de la victoire facilement gagnée.

"C'est cela. Abandonne et meurs. Prêtresse impuissante. Ton dieu t'a oublié, il n'est même pas là pour te venir en aide. Les dieux n'ont que faire de toi ! Comme de tout autre être vivant."

L'énergie vitale de Mei était comme draînée. Elle faiblissait encore, se mourrait de l'intérieur. La fin était tellement proche.

Mais alors que tout espoir semblait perdu, la Norden poussa un cri déchirant et porta la main à son épaule, là où un carreau d'arbalète l'avait transpercée. La pointe ensanglantée ressortait de la chair et de l'os.

"Quoi ? Toi ? Comment oses-tu !" s'écria-t-elle à l'adresse d'un interlocuteur que Mei, parmi toutes ces illusions, ne pouvaient distinguer.

"Tuez là, maintenant," fit une voix masculine. Elle semblait chuchoté à l'oreille même de l'Alnden.

Sadako poussa un hurlement de rage et commença à incanter, ses doigts bougeant vivement, dessinant dans l'air les contours d'une sphère.